La nuit était fraîche, mais bien réparatrice. Nous sommes presque « requinqués », et parés pour cette dernière soirée de festival.

Jour 3

Scène Pompon

15h45, les festivités commencent avec l’enfant du pays (Langres), Minh. Entouré de trois musiciens (guitare, clavier, batterie), le rappeur se livre, avec sincérité, à travers des textes profonds qui parlent à tous. « L’amour comme ça, c’est l’espoir ! ». Le rap avec des musiciens … c’est tellement mieux ! Belle découverte.

18h, on change de style avec Joe Bel. Elle est auteure compositrice et interprète de pop folk. Grâce à ses nombreux voyages, la lyonnaise chante en diverses langues. Elle se dévoile et nous fait entrer dans son univers intime. Entourée de ses quatre musiciens, elle nous embarque avec douceur et volupté !

20h15, nouveau changement musical, et cette fois pas des moindres, avec La Fanfare du Contrevent. Ils sont treize musiciens à nous emmener dans le monde de la science-fiction « La Horde du Contrevent ». Leur musique est puissante, mêlant rock, jazz et électro, qui recrée l’atmosphère du roman. On retrouve tous les instruments qui forment un orchestre, mais également des « ondulophones » et même deux « batteries ». Fanfare qui sort des codes, très bien chorégraphiée. C’est super original, on en prend plein les yeux et les oreilles. Ils sont légèrement cinglés !

22h30, dernier de chez dernier sur la p’tite scène et re-changement de style avec Fakear. Avec une table de mix, des lights et du bon son, sa dance électro fusionne avec les festivaliers qui font « un p’tit voyage, parce qu’ils sont … « chauds ! »

Scène Ernest

16h45, place à la chanson française, avec Yves Jamait. Originaire de Dijon, l’auteur compositeur-interprète, est un amoureux des mots. L’artiste, à la voix singulière, est très expressif et très charismatique. Il joue « théâtralement » ses chansons. Bien accompagné par des musiciens talentueux et d’un public, fin connaisseur, qui connaît les chansons par cœur ! « Un peu de douceur dans ce monde de brutes ! »

19h, sur cette scène aussi le changement se fait. Un p’tit « couac » pour leur première entrée … la deuxième est la bonne et nous retrouvons de Poitiers, le rappeur Gringe. C’est accompagné d’un batteur et d’un clavier qu’il déroule son concert. Son rap est mélodieux et sympa à écouter. « On est là pour partager l’énergie et la faire circuler ». C’est chose faite !

21h15, après l’avoir découvert au Paléo Festival, il y a deux semaines, nous sommes heureux de revoir le niçois Ben Mazué au Chien. La scène au même décor, les quatre mêmes choristes et il y a toujours autant de verdure partout ! L’artiste se raconte pendant plus d’une heure, sur de très belles mélodies. Concert très visuel et empli d’émotion. Nous en profitons, car c’est le dernier de la tournée. Il ne m’en faut pas plus pour que le public se lâche, béat, des étoile pleins les yeux !

23h30, pas une semaine (paléo) sans Ultra Vomit ! On y prend goût, car les parodies font toujours rire, surtout quand c’est bien fait. Déjà que Le Chien à Plumes est réputé pour son public déguisé, il n’en fallait pas moins pour que l’ambiance monte en puissance. Comme ils ne se prennent pas au sérieux et que le show est bien fait, le festival termine dans la bonne humeur.

Nous avons eu du plaisir à couvrir ce festival, tant l’accueil y est agréable et sincère. Nous sommes heureux de faire partie de cette famille. Merci à tous, le Comité, les mains de l’ombre et la team des photographes.

Le Chien à Plumes se termine sur une note mitigée, la fréquentation attendue n’a pas été atteinte et comme bon nombre de festivals son avenir n’est pas assuré. On croise les doigts pour 2026.

Texte   Laurence Apothéloz

Photo  Jacques Apothéloz