Les yeux levés vers le ciel, il me semble que c’est du déjà vu, nous arrivons, pour la 16ème édition et la troisième au Parc Navazza-Oltramare, au Petit-Lancy, pour le Plein les Watts Festival, et ceci pour trois soirées au rythme du reggae.

Jour 1

Mystic Mountain

18h30, c’est parti avec le groupe valaisan, TimanFaya. Leur univers est influencé par le reggae, bien sûr, mais avec « un chouïa » de hip-hop et de rock. Dès les premières chansons, le public se rapproche, leur énergie est communicative, ils sont à fond dans le partage, qu’ils nous offrent avec des chansons inédites. « Faut savoir prendre le temps ! », et ils ont bien raison !

21h30, ça continue avec Nadia McAnuff (JAM) & The Ligerians (F). Le style, cette fois, est néo-roots, et fait appel au funk et au jazz. La voix de la chanteuse nous transcendante et nous fait vibrer au plus profond de notre corps. Son sourire et son charisme hypnotisent le public et les photographes. Un beau moment de partage.

Burning Lake

19h45, place au dixième fils (reconnu), du grand Bob, Ky-Mami Marley, « le voyageur aventureux «. Lui aussi aime ajouter du hip-hop dans son reggae, et aussi un peu de RnB. Les dieux se manifestent et dès les premières notes un déluge de pluie s’abat sur le festival. Ky-Mani partage avec les festivaliers ce moment humide et rempli d’amitié.

23h, cette première soirée se termine avec le groupe anglais de reggae roots, Steel Pulse. Leurs textes accusent l’injustice, leurs paroles sont fortes. Tout de rouge vêtu, le chanteur est charismatique, il vit l’Afrique, il chante l’Afrique, elle est même imprimée sur son T-shirt !

Voilà c’est sûr ces notes que nous prenons congé du festival, bien humide, mais avec du bon son dans les oreilles !

À demain !

Jour 2

On se croirait dans (le jour sans fin !) Vous savez le film ou y’a la marmotte ! Nous arrivons à Lancy et … rebelote, il pleut ! Y paraît qu’à 19h, pile poil pour le premier concert … ben y pleuvra plus ! Le début des concerts est retardé d’une demi-heure pour des raisons d’organisation perturbées, expliquées plus bas.

Mystic Mountain

19h30, ben c’est vrai, y pleut plus, et cette deuxième soirée peut commencer avec le groupe français, The Tighters. Leur reggae se veut simple, classique, avec une touche de blues et de soul. Le chanteur, d’origine suédoise, nous offre quelques chansons en suédois ! Bonne mise en bouche, y manque plus qu’un peu plus de public ! Mais on a « vraiment bien enjoy ! « 

22h, on reprend le cours normal du festival, avec la française, Mo’Kalamity & The Wizards. Maintenant y’a clairement du monde pour voir et écouter la chanteuse autodidacte. Avec sa voix très mélodieuse et enchanteresse, elle met le public dans sa poche. Y’a du roots et ses textes sont un « réveil urgent des consciences ». Spécial big up pour la flûte traversière … j’adore ! La chaleur, qu’il n’y a pas ce soir, elle nous la met dans notre cœur et notre corps.

Burning Lake

20h45, pour cause d’ouragan dans les Caraïbes, Luciano n’a pas pu venir. Il est remplacé par Jah Lil. Et bien non, il n’est pas là non plus ! Avion annulé ! Donc du coup, le Comité a fait appel à des amis, et c’est Evidence Music qui remplace au pied levé tout ce p’tit monde ! Derrière ça platine, il fait danser, sur des standards du reggae, les festivaliers, qui tranquillement investissent le devant de la scène. Quelques guest s’invitent au concert, Little Lion Sound, Lion Messager et Jahnaton et . Merci à eux tous, pour ce super moment convivial !

23h45, dernier groupe pour ce soir et c’est Collie Buddz qui s’en charge. L’américain nous propose du reggae dancehall, variante un poil plus rapide du reggae traditionnel. C’est un plus électrique, ça change et moi j’aime bien !

Sec mais un peu rafraichit, il l’heure pour nous de prendre congé. À demain !

Jour 3

Il faut se frotter les yeux pour y croire … plus un nuage, la soirée s’annonce belle. Elle commence par l’apéro officiel ou quelques remerciements d’usage sont fait et quelques chiffres sont déjà annoncés, mais il est déjà l’heure du premier concert.

Mystic Mountain

19h, on est prêt, et ça commence avec un artiste auteur/compositeur français, Keefaz.  Les mélodies ont un joli flow, les textes sont parlant, et le rythme des mots bien ciselés. Leur reggae dancehall nous donne la pêche, les festivaliers se rapprochent, et c’est juste un top moment !

22h, le groupe suisse Open Season est près, « il déborde de joie de vivre ! » et c’est vraiment vrai ! C’est une vraie p’tite colo sur scène., avec la section cuivre, les rythmes sont vraiment entraînants et festifs. « Public … réveilles-toi ! » Après l’hymne de l’Euro 2016, on remet ça, « ce soir on fait la fête, on est tous ensemble ! »

Burning Lake

20h15, on est sur la grande scène avec le jamaïcain Johnny Clark & le groupe anglais Dub Ansante. Une légende, une vraie figure du reggae jamaïquain. Son reggae tire ses racines des quartiers de kingston. Un moment hors du temps.

23h45, Mr Vegas clôt le festival. Enfin, y faudrait qu’il daigne venir sur scène ! Après dix minutes de chauffe de salle … oups on est en extérieur, ah c’est pour ça que c’est plus long, Mr Vegas arrive … enfin, pour la plus grande joie du public … qui chante à tue-tête ! Son style est orienté dancehall hardcore, du pur son pour les dancefloors jamaïcains …

Encore une très belle édition, menée de main de maitre entre le comité, les responsables de secteurs, les bénévoles. En ajoutant les artistes, ce n’est pas moins de 700 personnes, environ, qui travaillent durant les trois jours de festival !

Nous remercions toutes ces personnes pour leur accueil, leur gentillesse et leur sourire.

Rendez-vous est déjà pris pour la 17ème.  Vivement 2025 !

 Texte   : Laurence Apothéloz

Photo  : Jacques Apothéloz