Deuxième jour de festival, mais premier pour One Stage Music-Live. Nous arrivons à Villegusien pour cette 23ème édition du Chien à Plumes. Le beau temps et la chaleur sont au rendez-vous, pourvu que ça dure !

 Il est 16h00, et les festivités débutent avec le groupe TheYokel (les péquenots), à la Scène Ponpon. Groupe français de huit artistes, qui nous entraînent, dès les premières notes, dans un grand charivari. La chanteuse, bien habitée, et entourée de musiciens, aux instruments variés, nous ont balancé leur folk déjanté avec harmonie. En s’improvisant chef d’orchestre, elle provoque les festivaliers, ça marche, et le public en redemande.

Nous quittons le monde campagnard, et nous montons à la Scène Ernest, où Caballero et Jeanjass entame leur set. Ce combo de hip hop ne manque pas d’originalité, et d’humour. Au centre de la scène, trône la voiture du DJ. Les fans, déjà très nombreux, entonnent, en chœur, les paroles de ce duo. Du hip hop, pour une fois, qui ne tourne pas en révolte, tout en mélodie, avec des textes drôles et désinvoltes. Ces artistes belges nous réconcilient avec ce style musical.

Nous redescendons à la Scène Ponpon, car c’est l’heure du thé ! Changement radical de musique. Thé Vanille, est un groupe français, qui nous vient de Tour. Un guitariste, à la dégaine, pour le moins originale, même ma grand-mère n’aurait mis une robe pareille ! Mais comme on dit : ‘’ L’habit ne fait pas le moine’’, on est venu écouter de la musique, et c’est le cas. Du bon rock, comme on aime, avec des bons musiciens et une jolie chanteuse, qui bouge bien ! On en reprendrait bien une p’tite tasse !

De retour à la grande scène, les pas accumulés, deviennent, petit à petit des kilomètres ! Le jeune public hip hop a laissé sa place aux rockers. Mattiel, américaine d’origine, nous met tout de suite dans le son. Dur rock pur, simple, efficace. Une chanteuse à la voix chaude, des musiciens hors paires, semblant sortis tout droit des 70’s. Malgré cette qualité musicale, le concert est resté sur une allure un tantinet monotone !

 Le soleil descend gentiment sur le festival, et c’est la Catastrophe à la Scène Ponpon. À la queue leu leu, le groupe entre en scène sur un bip bop de folie. Ils dansent, bougent et ‘’n’ont pas peur du ridicule’’ (sic). En plus d’être d’excellents chanteurs et musiciens, chaque chanson est mise en scène. On pourrait croire que leur show est super rôdé, mais ils sont les rois de l’improvisation. De quelle planète nous arrives-t-ils, combien sont-ils dans leurs têtes ? Leur pop rêveuse fait un bien fou.

21h45 Ibrahim Maalouf & Haïdouti Orkestra se font attendre. Les festivaliers se pressent devant les barrières et s’impatientes. Les lumières s’allument enfin, et c’est parti, pour leur dernier concert de leur tournée. L’orchestre, composé de cuivres de toutes sortes, à l’exception d’une guitare électrique, mais aussi de musiciens venus de tous horizons, installent une ambiance festive sur scène. Ça tourne, de temps en temps, un peu à la cacophonie et à la fête du village. Les projets d’Ibrahim Maalouf sont toujours ‘’un peu fou’’ (sic) et ambitieux, ce virtuose de la trompette, à réussi à faire soulever la poussière du festival.

La nuit est tombée sur le Chien à Plumes, nous découvrons le groupe électro-rock de frère et sœur, A-Vox sur la petite scène. Ce duo piano, batterie et voix, déménage. La chanteuse court, jump, rien ne l’arrête, quelle pêche ! Les champs du festival, se transforment en une gigantesque discothèque.

Dernier groupe pour nous ce soir, Hocus Pocus. Sillonnant les festivals, entre Bonneville et Estavayer-le-Lac, c’est avec plaisir que nous les retrouvons sur le Scène Ernest. Après cette troisième rencontre imprévue, ils nous ont, à chaque fois, offert une qualité musicale fraîche et festive.

Nous quittons le festival, fourbu, après avoir parcouru, entre les scènes, une petite dizaine de kilomètre ! Mais le show en valait la chandelle ! 

Photo  Jacques Apothéloz