Le Gros 4 – Zénith de Dijon – 26 mars 2022

Le Gros 4, pour les connaisseurs c’est le Big Four à la française. Ultra Vomit, Mass Hysteria, No One Is Innocent et Tagada Jones, quatre groupes d’univers similairement différent ont mis en place une tournée française des Zénith.

Après quelques déboires de changement de dates, voilà ça prend enfin forme, ça se met en place et c’est Dijon qui se voit être la première date de ce périple à travers l’hexagone. Nous arrivons donc sur place. L’ouverture des portes est à 18h et le public en manque de concerts est déjà bien présent et impatient que le show débute. Accréditations récupérées et t-shirt souvenir acheté pour notre photographe, nous sommes prêts à passer une super soirée. Reste encore quelques détails à régler concernant les autorisations photos…rien de bien grave…c’est géré de main de maitre par la sécu !

Pour la petite histoire, chaque soir un tirage au sort est fait pour savoir l’ordre de passage des groupes, et ce soir c’est Ultra Vomit qui a la tâche d’ouvrir le bal. Pour ce qui ne les connaissent pas, ce groupe jongle entre punk, métal, hard rock. De style bien différent, ils reprennent à leur sauce des standards du genre avec une certaine finesse parodique dans des textes ‘’farfelus’’, entre ‘’Pipi vs Caca’’ ou ‘’Évier métal’’. Le tout saupoudré d’effets pyrotechniques, l’ambiance est plutôt joyeuse et ça fait du bien. Ce genre de réunion permet un mélange des genres. Nous avons la chance d’avoir en bonus Niko, chanteur des Tagada Jones pour pousser la chansonnette sur un des titres.

Une heure ça passe vite. Rapide changement de scène et c’est Mass Hystéria qui prend le lead de la scène. Salut les furieuses et les furieux lance Mouss, chanteur charismatique du groupe. C’est carré et ça envoie sec. Il faut dire que deux ans d’abstinence marquent les esprits et il faut lâcher, sans retenue, la joie de se retrouver sur scène… Ils en ont les frissons et font ressentir leur excitation de se retrouver devant un public aussi réceptif. L’émotion de l’attentat de Charlie Hebdo est palpable, lorsque la chanson hommage est jouée, c’est un magnifique moment solidaire.

Autre style, autre ambiance, No One Is Innocent annonce, comme à leur habitude, une heure de revendication dans un jeu de lumière ‘’stroboscopique’’, pas très sympa pour notre photographe. Un lion sorti de sa cage en guise de chanteur, ça claque fort, ça jump haut et ça joue bien. La brutalité des textes n’empêche pas les sourires, sur scène comme chez les fans, et d’exprimer l’envie et la joie de rejouer.

Ça file à grande vitesse…Le Gros 4 affiche, déjà, son dernier groupe. Tagada Jones ferme la marche de cette soirée. Là aussi, un punk très engagé, une musique explosive et des musiciens submergés par l’envie de tout donner. Toujours au plus proche de l’actualité, ils rendent hommage à l’attentat du Bataclan, pour ceux qui sont partis et ceux qui sont restés… Kemar, chanteur de No One iI Innocent s’invite sur scène pour rendre la réplique à Niko. L’ambiance est bouillonnante, la scène brûle, le son est bon…le pari est réussi !

Parlons un peu du public. Le Zénith a accueilli près de 3000 personnes, tous âges confondus. Une belle fête de famille ou les très jeunes accompagnés de leurs parents découvre en vrai cet univers. Puis il y a ceux qui sont venus vivre au plus près la grand-messe. Entre wall of death, circle pit ou slam, ces irréductibles en prennent pour leur grade, le tout dans une ambiance bon enfant. Tous avaient bien besoin de ça ! La sécu du Zénith a eu du taf … il fallait les sortir ‘’les planeurs de foule’’… il fallait prendre soin de ceux coincés, bousculés qui ne pouvaient plus tenir devant … il fallait protéger les photographes … Un job de haut vol !

Surtout ne manquer pas la suite cette incroyable tournée, si vous êtes dans les régions suivantes :

Lille le 31.03.22, Strasbourg le 01.04.22, Quimper le 09.04.22, Lyon le 28.05.22, Toulouse le 04.06.22 et

Montpellier le 05.06.22.

On Stage Music-Live remercie toute l’organisation pour l’accueil, la sécu pour leur travail et leur gentillesse et l’agence Singularité pour l’accréditation.

 

Texte Laurence Apothéloz

Photos Jacques Apothéloz